Rostaing Ute

Peinture

Site internet : uterostaing.com »>http://uterostaing.com »>uterostaing.com
Courriel : uterostaing@gmail.com
Atelier : 98 BD de la Reine, 78000 Versailles

Ute Rostaing est née à Brême en Allemagne. Après des études, elle s’installe en France, elle vivra avec sa famille en Allemagne, aux Etats Unis et au Maroc.
Aujourd’hui elle vit et travaille près de Paris.

Ses travaux sur papier ciré, sont des pauses, des pauses de respiration après et pendant le travail des grands formats, des moments d’un travail plus rapide et plus spontané, sur un papier de transparence, rappelant la peau, la fragilité, l’instabilité de la vie et l’énergie des vides.

Pourquoi peindre ? Quoi peindre ?
Travailler calmement la ressemblance pour finir à la défigurer, casser la tranquillité, trouver la faille, pour s’étonner soi-même, pour aller vers l’inconnu, sans enlever les formes essentielles, savoir prendre des risques, cacher pour mieux voir, couvrir pour découvrir.

I saw you in my dream but you can’t see me…
Etre entre oubli et souvenir.

Se confronter à la réalité, à l’actualité, travailler à partir d’une photo, la transformer en peinture, et permettre à des faits d’actualité de devenir un sujet eternel, des déjà vu, et se sentir exister.

Peindre avec le doute ?
Pourquoi confronter nature et culture? Il y a toujours la question du chemin, du mouvement
ce besoin de voyager, de marcher, de sortir de sa maison, former son œil, la peinture est un œil, se remplir des formes et de signes, se remplir de vie, découvrir et s’étonner, se libérer, peindre est une nécessité, une évasion, sortir de soi-même, s’échapper de sa culture, jouer avec ses deux cultures, ses trois langues, ses traditions, s’échapper de sa petite vie, de l’âge, d’une société, sortir de ce piège qui est aussi refuge et maison.
Peindre donne de la joie.

Belleville, Rue des Cascades Juin 2016
TANT DE COUCHES
Schichten und Geschichten
Graver, tracer sur métal et bois, jouer avec le palimpseste, transformer l’ennui, s’ennuyer pour
inventer, l’insatisfaction comme moteur, trouver une voie, une belle voix, entendre la blue note, la
lumineuse, jusqu’à ce que l’invisible se donne à voir ou pas, peut-être jamais, peindre, dessiner sur
quelque chose existante, effacer et renaître et faire disparaitre à nouveau, humus des futures
créations; Schichten und Geschichten, couches et strates contées, parampara, transmettre des
émotions, pas de messsage, que des questions, je peins et je grave pour mieux me connaître, me
comprendre, et comprendre le monde, éprouver la vitalité. Le cerveau est un palimpseste, notre
mémoire, immense et naturel, couches et strates de notre vécu, entassées les une sur les autres,
richesse de notre cerveau.
Sans l’art pas de vie, pas de sens, l’art me maintient en vie, choque et calme.
Pourquoi graver dans le métal, dans le bois ? Tracer, presque sculpter dans une matière, est différent
de la peinture, plus manuel, les différentes étapes laissent du temps à la réflexion, sont des pauses,
couches sur couches, laisser s’effacer, s’estomper pour poser une nouvelle strate et se laisser
surprendre. Je cherche la faille, je me trompe, je fais fausse route, je me fais peur, rater et
recommencer, se rattraper juste avant de tomber, trouver du beau dans du laid, savoir prendre des
risques et ne pas connaître le chemin à prendre, c’est ça l’aventure….

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